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Body glory : et si en 2020, on disait définitivement adieu au culte de la maigreur ?..

PAR MARIE BLADT
Publié le 28 novembre 2019

En véhiculant plus de diversité, plus de joie et de self estime, les mannequins plus size ont enfin gagné leur place sur les catwalks. De New York à Paris, elles imprègnent fièrement la saison de « body positivity ».

Body positivity : adieu le culte de la maigreur

« La fashion week de New York débute le 6 septembre. Lorsque vous castez les mannequins de vos défilés, rappelez-vous de promouvoir la diversité et l’inclusion, sur et en dehors du podium », déclarait, dans un communiqué en août dernier, Steven Kolb, CEO du Conseil des créateurs de mode américains (CFDA). Un message reçu 5 sur 5 puisque la première semaine des défilés printemps-été 2020 a battu les records en termes de diversité, lui conférant même de nouvelles proportions. « La diversité ne se rapporte pas seulement à l’ethnicité, mais aussi au genre et à la morphologie. Dans la mode, tout le monde est inclus ! », a précisé Steven Kolb. Plus que des curvy models ou des mannequins plus size, on parle aujourd’hui de « body positivity ». Parce qu’il est là, le vrai claim : l’envie de célébrer la diversité sous toutes ses formes, en bousculant les diktats (trop) serrés de la mode. À New York, jamais autant de défilés ne les ont mis à l’honneur : 68 models plus size pour 19 défilés, selon The Fashion Report.

En tête, le défilé Tommy Hilfiger × Zendaya a réuni 12 mannequins plus size (parmi lesquelles 10 femmes de couleur), dont les stars du « body activism » : Ashley Graham (taille 46), enceinte de son premier enfant, Candice Huffine (taille 44) et Precious Lee (taille 46).

Mais c’est Rihanna qui a signé un coup de maître avec son défilé « Savage × Fenty Show« . Malgré l’interdiction des téléphones portables, le show porté par son motto « célébrer l’audace, la confiance et l’inclusivité » a été le plus relayé de toute la fashion week de New York. Aux côtés des filiformes soeurs Hadid, on pouvait voir l’actrice transgenre Laverne Cox de la série Orange is the New Black, et le top Paloma Elsesser. Soit une célébration de toutes les morphologies, également mises en avant par les shows new-yorkais de Prabal Gurung, Michael Kors ou Kate Spade.

Bonne nouvelle, le mouvement s’est propulsé jusqu’à Paris, avec les shows Koché, Alexander McQueen ou encore Mugler, qui a frappé fort avec le passage conquérant du top Jill Kortleve en robe transparente et dessous noirs. À 25 ans, avec sa taille 42, son joli mélange d’origines hollandaise, surinamaise, indonésienne et indienne, quelques tatouages et un carré court bien tranché, elle déclare à ses abonnés Instagram : « Si vous n’arrivez pas à vous aimer vous-même, comment pourrez-vous aimer quelqu’un d’autre ? » Après un premier passage remarqué sur le défilé Alexander McQueen automne-hiver 2019-2020, on l’a retrouvée sur sept catwalks cette saison. Aucun doute, elle incarne avec fraîcheur cette nouvelle garde de mannequins curvy super healthy, bien dans leur corps, propulsées par des agences décidées, elles aussi, à bousculer les codes de la mode, comme The Movement Model ou MiLK Management.

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